Hémorroïdes : traitement

Qu’est-ce que sont les hémorroïdes ?

Hémorroïdes : définition

Il s’agit d’une dilatation anormale des veines anales (varices anales).

Pathologie fréquente (touche un adulte sur trois), relevant le plus souvent d’un simple traitement médical, elle peut devenir invalidante (crises douloureuses fréquentes, hémorragies, extériorisation permanente, suintement, prurit anal…) et nécessiter un traitement chirurgical (chirurgie proctologique).

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1: prolapsus hémorroïdaire externe

2: prolapsus hémorroïdaire interne

3: thrombose hémorroïdaire (caillot)

4: hémorroïde interne normale

5: polype hémorroïdaire

Hémorroïdes : causes et symptômes

Elles apparaissent plus facilement en cas de constipation chronique, d’efforts de poussée lors des selles, en cas de grossesse (diminution du retour veineux par la compression des veines, exercée par le bébé) et d’accouchement (effort de poussée), avec l’âge.

La consommation d’alcool ou d’épices peut entraîner des crises.

Il existe d’autres lésions bénignes de la région anales apparentées aux hémorroïdes et pouvant nécessiter une exérèse, comme des marisques (excès de peau apparaissant après une poussée d’hémorroïde) un polype hémorroïdaire (bout de chair dans le canal anal, pouvant s’extérioriser lors des selles).

Hémorroïdes : quel est le traitement ?

On ne parlera ici que du traitement chirurgical des hémorroïdes, à réserver aux formes évoluées ou très symptomatiques de la maladie.

Hémorroïdes : opération

Il existe de multiples interventions possibles.

 

-La résection des paquets hémorroïdaires, technique de Milligan et Morgan.

C’est la technique de référence de la chirurgie des hémorroïdes. Elle consiste à retirer les trois paquets veineux (parfois quatre) en emportant l’excès de peau anale (marisques) et en liant les veines au sommet du canal anal. Cette intervention laisse des plaies qui vont cicatriser en quelques semaines.

 

-L’hémorroïdopéxie selon la technique de Longo.

Elle consiste à retirer et agrafer une collerette de veines hémorroïdaires, de façon circulaire, grâce à une pince mécanique. Cette intervention qui permet de “remonter” les hémorroïdes présente l’avantage de ne pas laisser de plaie et d’être moins douloureuse que la technique de référence.

 

-Il existe d’autres méthodes comme la ligature élective des artères hémorroïdaires après repérage échographique.

 

Enfin, de nouvelles techniques très prometteuses font leur apparition, en particulier le traitement des hémorroïdes par radiofréquence.

Elle consiste à introduire dans la veine une sonde qui va délivrer des micro-ondes qui vont chauffer et scléroser la veine. Cette technique donne de bons résultats à court terme avec une quasi absence de douleurs post opératoires la plupart du temps. Le taux de récidive à long terme est encore mal connu et mérite d’être précisé. L’indice de satisfaction des patients est excellent ce qui nous incite à proposer ce traitement de plus en plus souvent. (Procédure RAFAELO ®).

Les résultats

Il s’agit d’une chirurgie qui a plutôt mauvaise presse auprès des patients du fait des douleurs post opératoires (technique de Milligan et Morgan).

Aujourd’hui, réalisée par des chirurgiens habitués, encadrée par une analgésie renforcée, elle est néanmoins réalisée couramment en ambulatoire avec de très bons résultats, que ce soit pour les symptômes de la maladie ou les douleurs post opératoires.

Le risque de récidive est évalué à 25% au bout de 20 ans avec les techniques chirurgicales radicales, du fait de la persistance d’une constipation, des efforts de poussées…

Les risques et complications

Le premier risque est celui de douleurs post opératoires. On estime qu’elles sont plus importantes avec la technique de résection qu’avec celle d’hémorroïdopexie ou de radiofréquence. Ces douleurs peuvent nécessiter une hospitalisation et l’utilisation de morphine. Elles peuvent entraîner un blocage des urines nécessitant la pose d’une sonde urinaire (chez l’homme).

 

Il y a habituellement des saignements après l’intervention pendant quelques jours, peu importants. En cas de saignements abondants, une consultation en urgence est indispensable. Il peut être nécessaire de réintervenir pour ligaturer le vaisseau qui saigne.

 

Il a été décrit des cas d’incontinence anale après chirurgie des hémorroïdes (résection). Ceux-ci peuvent être dûs à une lésion du sphincter anal ou plus fréquemment à une perte de la sensibilité anale.

 

Il peut y avoir une cicatrisation des plaies annales sous la forme d’un rétrécissement du diamètre de l’anus (sténose anale). Cette complication se traite par des dilatations anales.

 

Les risque d’infection est faible et prévenu par l’utilisation d’antibiotique pendant et juste après l’intervention.