Une fissure anale est une déchirure de la muqueuse de l’anus, aigüe ou chronique, dûe à une hypertonie du sphincter anal (défaut de relâchement lors du passage des selles).
1: rectum
2: sphincter anal externe
3: fissure anale
4: canal anal
Il s’agit d’une pathologie là encore fréquente, entraînant des douleurs à type de brûlures après les selles, parfois pendant plusieurs heures, associées ou non à des saignements de sang rouge.
Les douleurs sont le fait d’une contracture du muscle anal.
Le plus souvent, il y a une constipation associée.
Parfois la cause peut être traumatique.
Elle guérit le plus souvent avec un traitement local et des laxatifs.
En cas de fissure chronique ou infectée, elle peut nécessiter une petite intervention chirurgicale proctologique, réalisée en ambulatoire, là encore sous couvert d’une analgésie renforcée.
L’intervention consiste habituellement à retirer les berges de la fissure (tissus fibreux ne cicatrisant plus) et à réaliser une section partielle du sphincter anal (sphinctérotomie), ce qui permet le relâchement du muscle et de sa contracture, améliorant rapidement les douleurs.
L’association d’un traitement médicamenteux et de la chirurgie permet la résolution rapide des douleurs.
La cicatrisation de la muqueuse, elle, peut prendre plusieurs semaines.
Pendant cette période, on constate la présence d’un suintement jaune gluant “purulent”, de faible quantité, qui s’arrêtera avec la cicatrisation de la muqueuse. Une protection est souhaitable pour ne pas salir les sous vêtements.
Le risque le plus grave est celui d’incontinence anale après ce geste. Il est faible mais non nul, le plus souvent pour les gaz, pendant la période de cicatrisation.
Le risque le plus fréquent est la récidive de la fissure en cas de constipation ou de relâchement insuffisant du sphincter anal.
Il peut être nécessaire de refaire l’intervention mais en sachant que le risque d’incontinence est alors augmenté.