Il s’agit de l’issue d’un viscère, entouré du péritoine, à travers un orifice naturel anormalement élargi.
Parmi les plus fréquentes, on distingue les hernies inguinales, les hernies ombilicales, les hernies crurales et les hernies de la ligne blanche. D’autres hernies sont plus rares, comme les hernies de spiegel et les hernies obturatrices.
Elles se présentent habituellement sous la forme d’une voussure, une grosseur sous la peau, réductible et rarement douloureuse.
Leur évolution naturelle est d’augmenter de taille, de devenir gênante mais elles peuvent aussi se compliquer de façon aigüe. C’est la complication la plus redoutée, appelée étranglement. Les éventrations sont également concernées. Elle nécessite une intervention chirurgicale en urgence (dans les 6h) pour espérer préserver la vitalité de l’organe étranglé.
Il est donc recommandé de les réparer avant le stade de complication.
Il existe plusieurs façons d’intervenir et de réparer une hernie, en fonction du type de hernie, de sa taille mais aussi des caractéristiques du patient (son âge, ses antécédents…) et du type d’anesthésie souhaité.
Les cures de hernies sont fréquemment réalisées sous coelioscopique avec un renforcement de la paroi par une prothèse, au cours d’une hospitalisation de quelques heures (ambulatoire).
Cure de hernie inguinale droite par coelioscopie :
1: orifice herniaire
2: vessie
Vue identique une fois le péritoine décollé et la hernie
1: cordon spermatique
2: vaisseaux épigastriques
1: canal déférent
2: veine testiculaire
3: symphyse pubienne
4 veine iliaque
1: symphyse pubienne dégagée largement
2: vessie décollée et refoulée en dedans
Prothèse enroulée, positionnée en arrière des muscles et des éléments du cordon testiculaire
Prothèse déroulée épousant les reliefs de la paroi
1: agrafeuse (agrafes en tire bouchon)
2: agrafe fixant la prothèse à l’os du pubis
1: péritoine, repositionné et fixé avec les agrafes afin de recouvrir la prothèse
Finalisation de la fermeture péritonéale, la prothèse est totalement recouverte
Hernie inguinale gauche réparée 2 ans auparavant
1: vessie
2: prothèse vue par transparence
3: agrafe fixant la prothèse
4: agrafes de la fermeture du péritoine
La réparation d’une hernie inguinale sans pose de prothèse expose au risque de récidive (jusqu’à 10%).
La pose d’une prothèse permet de diminuer ce risque (environ 1%)
Le traitement de référence d’une hernie inguinale consiste donc en la mise en place d’une prothèse, que ce soit par coelioscopie ou par laparotomie (en ouvrant).
Ces opérations entraînent peu de complications lorsqu’elles sont réalisées « à froid » (en dehors de l’urgence).
La cure d’une hernie inguinale coelioscopique est habituellement peu douloureuse (contrairement à la cure d’une hernie ombilicale ou de la ligne blanche).
Elle peut entraîner une gêne ou des douleurs testiculaires chez l’homme du côté opéré (transitoire) et parfois une collection liquidienne (sérome) ou un hématome là où siégeait la hernie (favorisé par la prise d’anticoagulant).
L’apparition d’une collection se voit plus souvent lorsqu’il s’agit de grosses hernies, et ce pour tous les types de hernie.